Journal poétique.

Sunday, May 21, 2006

Au surlendemain des naissantes angoisses

Sans nul doute, et assurément
Heureux est-il que j'en viendrais
A fuir.
Fuir les beaux jours qu'il me
Reste, et me ranger dans les
Rangs des biens assis. Calmer
Les effluves de mots pour croire
Que j'ai raisonné ce que je vois.
Un jour de sagesse, un jour répertorié
Dans la bibliothèque des ordres.
Et j'en rirai, de ce moulin à
Galipettes, spontanées et, parfois,
Parfois seulement, blessantes de
Sincérité.
Envers tout ce que je suis, tout ce
Que j'ai été et saurai. J'y crois,
En ça, en cette explosion qui me
Propulse des bancs de l'école jusque
Dans les sphères, d'un beau peu rangé.

Camille de Blainville

métempsychose

Parfois, j'entrevois dans ce
Regard chérubin, l'insolente
Absence d'innocence.
Comme un cri porté à l'âme
Des astres du silence.
Le voile de la vie, le voile de
L'oubli. L'enfance des plus fidèles
Plaies. La souffrance d'une si
Lointaine candeur.

Parfois, la peur d'oublier, ne
Plus, ne pas, pouvoir, croire
Qu'il y a dans la jeunesse de
Ces fins; quelque part, dissimulé,
La faim d'en découdre, et de
S'écrier: une foise de plus
choisissons d'exister.

Camille de Blainville

La jeunesse d'à côté.

Dans la catharacte d'une
Jeunesse désabusée, désaimée?
J'envie ces enfants sans soifs et
Sans faims autres que celles de
Leurs spontanéitées. Et je ris, à
Belles dents des nuages qui pleurent
Aux côtés de leurs sexes pendants
En cette nouvelle étreinte
Primptanière. Je ris de nous voir
Si faibles et méprisés.
Gardés, protégés par le capital, par
L'envie et quelques autres petits
délits.
Je, nous, ils, sont contemporains
De cette fiévreuse étanchéité.
Cloisonnés au fond d'une boite,
blindée, qu'on appelait autrefois
L'humaine condition.

Camille de Blainville

Wednesday, May 10, 2006

A une fleur.

Une Pâle clarté irradie mon front quand son regard ose s’aventurer
Dans le labyrinthe de mes songes. Deux sphinx siègent la, sou de plaisir
Attendant une chance de rêver. La fierté mystique et la candeur de ces lieux
Portent a mes yeux quelques perles de rage. La serrure inviolable d’un cœur
Evanoui. L’animosité d’un amour déjà pris. Prendrais je un jour la virginité de
Ces diamants inassouvis ? Le doute oppresseur, incertitude perpétuelle…

Se perdre dans les méandres inachevés d’un salon de thé où je déjeunerais
En compagnie de ton indifférence. Spleen du dandie. Les toisons d’un néant probablement arrassant l’accompagne dans la course aux étoiles. Conquérant, j’accosterais, guerrier, Vaillants délice de ta prudence. Maints navires voguent en ces flots rageurs, Maintes pierres précieuses peuple ces marrées intense de fureur. Toute logique ou boussoles seraient inutile sans talent d’animosité.

Les formes onctueuses et formidables enivrent mes plus chers désirs. Serais-ce oh ! Possible, d’y déposer un baisé. Jeune nénuphar téméraire et solitaire, Envahit mon corps de tes tendres émois. Offre l’opportunité a l’un de ces charmants guerriers de t’aimer rien qu’une fois.



Camille de Blainville

Alpha

Un et indivisible.
Deux et indivisible.
Cinq et faiblement
Six aditionables.
Face au voile, je détourne la vérité.
Je me détourne de vos droits chemins.
Et, je détourne vos millions.
De l'étatique situation d'une logique,
Autre, j'en rêve. De cette rosée bénie
qui en viendra à engourdir
nos préceptes préacquis, prédimension
pour la saine prédigestion.

Camille de Blainville

La banane ecorchée.

Et si, et si un sourrire? Un mouvement
Plat, grand, petit, mirroitant du doux.
Rompre, en bâtissant.
Le sourrire aux lèvres du borgne.
Se libérer un instant, et broyer la peur
Que l'on a de ce reflet, là, assis.

Camille de Blainville

Les rêveries du passager

Le cubique désinvolte des demeures désertées.
L'étrange caresse du chlorophyle par procuration.
Et du rail, le long des aurées, le long des horizons.
Comme pénétrant les guides et, servant les
Vibrants hommages à nos demains.

De l'incertain et encore du tumulte.
Calme, sordide et pourtant si sain.
De la vie, de la santé, au soleil de plomb
Des caribéennes paquerettes.
Le souffle accourt, le gris les épousent.

Et du rêve, encore et toujours ce rêve
Du lendemain, voir l'hier devenir, naitre
Du rien, du maintenant et de l'inconcevable
D'un sans doute lendemain.

Camille de Blainville

Tuesday, May 09, 2006

Rencontre.

De grandes dames fragiles et graciles,
Que ces ombres afolant le parquet
de leurs suintements. Le moment
Présent et du bout du monde,
J'avance vers cet autre moi,
Vers l'abysse, vers le tout.

Eclairé à la seule lanterne du primptemps,
Me voici qui déambule, pénétrant
Et sans doute enclin aux
Psychoses d'un parent
Retrouvé.

Cette chère mère que nous négligions.
Ce tendre mirroir volubile et
Palpable qui ne sentira
Jamais que la capacité
de nous reflétter.

Vrai, Faux, seulement un et indivisible.
J'avance, la main tendue.

Bonjour. Non, bonjour... Et puis,
Rien.

Camille de Blainville