Journal poétique.

Monday, June 19, 2006

Hivernal

Le silence, là, à l'intérieur.
Et la persistance, encore, du
Rêve. Le corps douloureux
Emballés d'une joie irracible.
Et la flamme toujours carressé,
Toujours parresseuse dans la pointe
Des torpeurs matinales.

Et toujours pas de sens. Et,
Toujours de l'angoisse pour
Réveiller d'absence, de vrai, de
Ici, de maintenant.

Camille de Blainville

Sunday, June 18, 2006

La persistance

Encore des reflets, lassés de
Leurs existences dans l'aurore
Du sation tamisé. Embrumé
De quelques éclats liquéfiés, l'espace
D'un bout de moment. Un simple
Contraste, une pauvre trace du
Passage désarmé de la lumière.
L'unité, le resplendissant du jour
Fuyant. Et la patte gracile
D'un crépuscule le sourrire
Planté. Et l'écho des violents
Orages, éffacés, par la fragile
Laideur d'un vide coulant.
Dans le rien du ciel, les étoiles
Se meurent. Elles envient la vie,
Qui vient chaque nuit se glisser
Au creu des bras de cette
Pénible mort des astres.

Camille de Blainville

L'aventure des oubliés

J'aime et je baise. Je baise
Pour fuir la mort. Je meurs
Pour fuir l'amour.
Et tout ce grand discours
Supérieur, et cette vie
Ensevlie sous la peur.
A quand la quintessence
Du bas, du gras et du
Pourissant.

Camille de Blainville

Le noeud

Et encore le frais matin qui se lève,
Pour retrouver les brins d'éternité
De l'aurore. Tout n'est que
Poussière ici bas, résidu de semblant
D'idée, d'un bonheur ineffable.
Peut-être d'un rien pourrons-nous,
Enfin, nous réjouir. Contempler,
Aborder et écouter, encore écouter. Le
Sable qui vole, le chant d'une rêverie
Sans retour.

Car du rien peut sombrer la lumière.
Car du ventre des mortifères naissances,
Peut surgire l'espoir.
Et encore le frais matin qui se lève,
Pour retrouver les grains d'éternité
De l'aurore.

Camille de Blainville