Journal poétique.

Tuesday, March 06, 2007

Berceau des mousses.

Silence dans la plaine! Silence!
Bientôt on s'entendrait gémir
De par l'intérieur, à ce rythme.

Rythme et cadencé dans ce néant.
On souffle, on bruite, trop dégoutté,
Usé de nos mouvements sonores.

Jouir du silence, mourir d'utilité.

Camille de Blainville

Thursday, February 01, 2007

Le mot; l'autre.

Parfois, dans le lacet d'un mot,
D'une caresse; d'un émoi,
Aussi. Parfois. Alors seulement
Là, la liberté. Pour être encore
Au delà, de la pensée. Même
Se trouver dès lors au delà du
Simple réel.

Et affronter. Endurer alors.
Cette terreur. terrible et contingente,
La présence de la vie. Au travers
Même du corps. En deçà du phénomène.
Le langage est bien, qui se pose
Ainsi que le songe à l'êtreme limite du moi.
Moi qui dit. A prononcer la vie.

Thursday, January 25, 2007

Elémentaire.

A fondre sur nos joues, la buée
Embrume, décapite. A s'étendre dans
Le ciel, le feu bout, tel ces soleils
D'huiles. Ou de de cires peut-être.

Allez donc le dire à Icare, que le
Feu nous aurait mieux sevit. Comme
Le sol de solitude doit se sentir
Seul. Paniqué même. Face pile

Des éléments, là où tout respire
La fonction. L'ordre et la fonction.
Ou quand le ciel se fait rayé, à
Ensevlir les airs. Les airs grisâtres

De l'hiver. Côté face. Quand
La réalité reprend le dessus sur
Les vérités. Les grandes règles,
Celles qui guident; dans l'absurde, dans le Vrai.

Camille de Blainville

Wednesday, January 24, 2007

Naissants, encore.

L'écho d'un souffle. Ou bien, le souffle
Dans l'écho. On souffre, mais on rêve.
On respire ce rêve comme on l'expie.
Mais tout résonne, dans le râle.
Ca râcle l'existence.
Ils soufflent.

Et parfois peut-on entendre, au loin,
Dans leurs songes, ce qu'il reste d'âme.
Ils la transpire, la grosse goutte du sens.
Mais Oublions.

Souillons de l'ivress ce rire, aux beaux
Eclats. Cette explosion, ce filtre d'ailleurs.
L'endroit où moi, nous, eux, sommes.
Parvenus à trouver la force de respirer.

Camille de Blainville.

Sunday, September 03, 2006

Le Rêve Montmartre

Et le monde qui s'agite aux pieds
D'un bonheur vendu. Ces regards,
Ces petits sourrires applaudis
Aux banquets multinationaux.
Des voix, des langues, s'aposent,
Se superposent au gré des pas
Achetés là bas, quelque-part,
Dans, l'outre.

Ils se photographient à prix
D'or, comme ésperant une valeur
quelconque à la bonhommie de
Leurs reflets.
Et là. Dans le tréfond de leurs coût,
L'ébétude leur rend raison.

Camille de Blainville

Saturday, August 12, 2006

Prozac vs. Heroin

Eteind. La lumiere ralentie. Le gout s'écrase.
Et le teint pâle, j'avance dans cette marée,
Dans les constructions nauséeuses de cet
Autre moi.
Les Pas engourdis d'une vague sauvagerie,
Les nasaux accablés d'une odeur de rêve,
Soudain dieu se meurt. Et la création
Resplendie, et les couleurs, à nouveau,
Reviennent, baveuses et profondes.

Puis le vide. Puis l'épaisse quiétude du rien.
Le coprs éxploré par un douloureux
Apaisement, l'esprit vaque à ses péripécies
Spaciales. L'éveillante sensation
De Patauger dans le sein de Dyonisos.

Et La douleur. Et le retour. L'apaisement
S'ecclipse, et la condition de sobriété
Revient... Insignifiante, et malsaine.
Et la douleur du temps qui passe, encore.
Et la souffrance des pas qui heurtent le sol.
Et l'apaisement enfin de sentir à nouveau,
Son sang réveillé par l'aiguillon moqueur.

Camille de Blainville

Monday, June 19, 2006

Hivernal

Le silence, là, à l'intérieur.
Et la persistance, encore, du
Rêve. Le corps douloureux
Emballés d'une joie irracible.
Et la flamme toujours carressé,
Toujours parresseuse dans la pointe
Des torpeurs matinales.

Et toujours pas de sens. Et,
Toujours de l'angoisse pour
Réveiller d'absence, de vrai, de
Ici, de maintenant.

Camille de Blainville

Sunday, June 18, 2006

La persistance

Encore des reflets, lassés de
Leurs existences dans l'aurore
Du sation tamisé. Embrumé
De quelques éclats liquéfiés, l'espace
D'un bout de moment. Un simple
Contraste, une pauvre trace du
Passage désarmé de la lumière.
L'unité, le resplendissant du jour
Fuyant. Et la patte gracile
D'un crépuscule le sourrire
Planté. Et l'écho des violents
Orages, éffacés, par la fragile
Laideur d'un vide coulant.
Dans le rien du ciel, les étoiles
Se meurent. Elles envient la vie,
Qui vient chaque nuit se glisser
Au creu des bras de cette
Pénible mort des astres.

Camille de Blainville

L'aventure des oubliés

J'aime et je baise. Je baise
Pour fuir la mort. Je meurs
Pour fuir l'amour.
Et tout ce grand discours
Supérieur, et cette vie
Ensevlie sous la peur.
A quand la quintessence
Du bas, du gras et du
Pourissant.

Camille de Blainville

Le noeud

Et encore le frais matin qui se lève,
Pour retrouver les brins d'éternité
De l'aurore. Tout n'est que
Poussière ici bas, résidu de semblant
D'idée, d'un bonheur ineffable.
Peut-être d'un rien pourrons-nous,
Enfin, nous réjouir. Contempler,
Aborder et écouter, encore écouter. Le
Sable qui vole, le chant d'une rêverie
Sans retour.

Car du rien peut sombrer la lumière.
Car du ventre des mortifères naissances,
Peut surgire l'espoir.
Et encore le frais matin qui se lève,
Pour retrouver les grains d'éternité
De l'aurore.

Camille de Blainville

Sunday, May 21, 2006

Au surlendemain des naissantes angoisses

Sans nul doute, et assurément
Heureux est-il que j'en viendrais
A fuir.
Fuir les beaux jours qu'il me
Reste, et me ranger dans les
Rangs des biens assis. Calmer
Les effluves de mots pour croire
Que j'ai raisonné ce que je vois.
Un jour de sagesse, un jour répertorié
Dans la bibliothèque des ordres.
Et j'en rirai, de ce moulin à
Galipettes, spontanées et, parfois,
Parfois seulement, blessantes de
Sincérité.
Envers tout ce que je suis, tout ce
Que j'ai été et saurai. J'y crois,
En ça, en cette explosion qui me
Propulse des bancs de l'école jusque
Dans les sphères, d'un beau peu rangé.

Camille de Blainville

métempsychose

Parfois, j'entrevois dans ce
Regard chérubin, l'insolente
Absence d'innocence.
Comme un cri porté à l'âme
Des astres du silence.
Le voile de la vie, le voile de
L'oubli. L'enfance des plus fidèles
Plaies. La souffrance d'une si
Lointaine candeur.

Parfois, la peur d'oublier, ne
Plus, ne pas, pouvoir, croire
Qu'il y a dans la jeunesse de
Ces fins; quelque part, dissimulé,
La faim d'en découdre, et de
S'écrier: une foise de plus
choisissons d'exister.

Camille de Blainville

La jeunesse d'à côté.

Dans la catharacte d'une
Jeunesse désabusée, désaimée?
J'envie ces enfants sans soifs et
Sans faims autres que celles de
Leurs spontanéitées. Et je ris, à
Belles dents des nuages qui pleurent
Aux côtés de leurs sexes pendants
En cette nouvelle étreinte
Primptanière. Je ris de nous voir
Si faibles et méprisés.
Gardés, protégés par le capital, par
L'envie et quelques autres petits
délits.
Je, nous, ils, sont contemporains
De cette fiévreuse étanchéité.
Cloisonnés au fond d'une boite,
blindée, qu'on appelait autrefois
L'humaine condition.

Camille de Blainville

Wednesday, May 10, 2006

A une fleur.

Une Pâle clarté irradie mon front quand son regard ose s’aventurer
Dans le labyrinthe de mes songes. Deux sphinx siègent la, sou de plaisir
Attendant une chance de rêver. La fierté mystique et la candeur de ces lieux
Portent a mes yeux quelques perles de rage. La serrure inviolable d’un cœur
Evanoui. L’animosité d’un amour déjà pris. Prendrais je un jour la virginité de
Ces diamants inassouvis ? Le doute oppresseur, incertitude perpétuelle…

Se perdre dans les méandres inachevés d’un salon de thé où je déjeunerais
En compagnie de ton indifférence. Spleen du dandie. Les toisons d’un néant probablement arrassant l’accompagne dans la course aux étoiles. Conquérant, j’accosterais, guerrier, Vaillants délice de ta prudence. Maints navires voguent en ces flots rageurs, Maintes pierres précieuses peuple ces marrées intense de fureur. Toute logique ou boussoles seraient inutile sans talent d’animosité.

Les formes onctueuses et formidables enivrent mes plus chers désirs. Serais-ce oh ! Possible, d’y déposer un baisé. Jeune nénuphar téméraire et solitaire, Envahit mon corps de tes tendres émois. Offre l’opportunité a l’un de ces charmants guerriers de t’aimer rien qu’une fois.



Camille de Blainville

Alpha

Un et indivisible.
Deux et indivisible.
Cinq et faiblement
Six aditionables.
Face au voile, je détourne la vérité.
Je me détourne de vos droits chemins.
Et, je détourne vos millions.
De l'étatique situation d'une logique,
Autre, j'en rêve. De cette rosée bénie
qui en viendra à engourdir
nos préceptes préacquis, prédimension
pour la saine prédigestion.

Camille de Blainville

La banane ecorchée.

Et si, et si un sourrire? Un mouvement
Plat, grand, petit, mirroitant du doux.
Rompre, en bâtissant.
Le sourrire aux lèvres du borgne.
Se libérer un instant, et broyer la peur
Que l'on a de ce reflet, là, assis.

Camille de Blainville

Les rêveries du passager

Le cubique désinvolte des demeures désertées.
L'étrange caresse du chlorophyle par procuration.
Et du rail, le long des aurées, le long des horizons.
Comme pénétrant les guides et, servant les
Vibrants hommages à nos demains.

De l'incertain et encore du tumulte.
Calme, sordide et pourtant si sain.
De la vie, de la santé, au soleil de plomb
Des caribéennes paquerettes.
Le souffle accourt, le gris les épousent.

Et du rêve, encore et toujours ce rêve
Du lendemain, voir l'hier devenir, naitre
Du rien, du maintenant et de l'inconcevable
D'un sans doute lendemain.

Camille de Blainville

Tuesday, May 09, 2006

Rencontre.

De grandes dames fragiles et graciles,
Que ces ombres afolant le parquet
de leurs suintements. Le moment
Présent et du bout du monde,
J'avance vers cet autre moi,
Vers l'abysse, vers le tout.

Eclairé à la seule lanterne du primptemps,
Me voici qui déambule, pénétrant
Et sans doute enclin aux
Psychoses d'un parent
Retrouvé.

Cette chère mère que nous négligions.
Ce tendre mirroir volubile et
Palpable qui ne sentira
Jamais que la capacité
de nous reflétter.

Vrai, Faux, seulement un et indivisible.
J'avance, la main tendue.

Bonjour. Non, bonjour... Et puis,
Rien.

Camille de Blainville

Saturday, April 01, 2006

Au travers de cette vitre.

Il est étonant, de regarder au travers des vitres du RER et de voir tant de beauté. En quoi ces vitres rendent t'elle la realité si belle, toutes choses prend un sens lorsqu'on les observes derriere un mur de plexy. La couleur de la seine, et ces flots agités par la brise matinale, Les peniches ronronnent et fuient vers un horizon incertain. Rien n'est plus reconcilliant que la seine. Fleuve paisible lors des belle journées, agité lorsque le temps s'est quelque peu voilé.

Peut être n'est ce que mon esprit qui veux voir tant de graçe et de majesté en ce fleuve mystique et colérique. Comme pour me reconcillier avec le vie, me battre contre l'ennui.


Camille de Blainville

Aux fading stars

J'entends, j'entends... Dans le fond des sombres humanitées. Porter la manifestation du "eux" jusque dans la peur panique d'un moi conforme. Se mettre les doigts dans la prise et agoniser pour elle. La regarder, la voir, l'entrevoir et refermer la porte aux rêves.
-"elle ne t'aime pas"
Quelle candeur passée.Les dieux s'amoncellent en une seule et même force. La vérité trésaille, transcende le ciel et m'arrive, m'assène, me fend.
La lumière de cette femme m'éteind. Elle me tend la cigüe qui me plongera dans le gouffre sentimental exentrique des limbes. Me vois-tu? Evidemment que tu me regarderais périr si l'occasion se présentait.
Telle une plante paisible et vénéneuse ton nectar me prend les sangs. Je bouillone à ton contact, tu me tues, mais regarde, mais regarde donc...
Je me meurs de ton désamour, de ce désaccor tacite dont nos coeurs souffriront.

Camille de Blainville